Notes sur le futur des Systèmes d’exploitation

Petites notes issues de mes reflexions d’aujourd’hui sur le futur des OS.

Octavien de Mehun
3 min readJun 10, 2019

Mon hypothèse de base : Les prochains système d’exploitation seront développés par des entreprises d’internet pour un usage orienté-internet.

Google semble le mieux parti avec Android et tous les services qu’ils possèdent déjà.

De ceci, j’en conclus que le projet “Fuchsia OS” de Google sera le futur OS grand public. ça particularité est d’être un OS multicouche à micro-noyau. C’est à dire que chaque couche est indépendante et interopérable avec les couches au dessus et en dessous (exactement le même principe que pour le pile réseau).

Ainsi l’on aura des OS plus modulaire, où l’interface graphique ne sera pas dépendante du noyau, la pile réseau pas dépendante du matériel et ainsi de suite…

L’interface graphique sera elle aussi très modulaire, sûrement booster à l’IA et la fin des applications monolithiques actuelles. Se sera surtout des “bouts d’application” qui s’adapteront et interagiront pour fournir l’information dont l’utilisateur à besoin, sans qu’il ait à y penser de lui-même. L’IA, définitivement au cours du système, très certainement intrinsèquement liée au système d’exploitation et au noyau de ce système.

Le micro-noyau est très puissant pour ce type d’application. Ce noyau, à la différence de Linux ou Windows NT est très simple, très indépendants du matériel en ne fournissant que les services minimaux d’interaction avec le matériel et entre les processus. Tous le reste étant gérés au niveau applicatif par des micro-services qui interagissent les uns avec les autres.

Il se trouve que Google est très doué avec les micro-services, tous leur systèmes sont basés sur des services distribués sur conteneur ! (Docker et Kubernetes, projets open-source où Google est principal contributeur)

Pour interagir, les processus peuvent très bien utiliser de la mémoire partagée (peu recommandable, car casse l’isolation mémoire), des pipes, ou même des services réseaux (RPC, Rest,…) !

Là encore, Google a une carte à jouer en tant qu’expert en réseaux. Ils ont notamment proposé en 2014 QUIC, un nouveau protocole réseau pour remplacer TCP qui se prête particulièrement bien aux nouvelles problématiques de confidentialité et de rapidité.

Ce qui m’amène à me demander, à quoi bon vouloir découper l’OS en plein de morceau (si ce n’est pour l’interopérabilité, la maintenance,…)… et là, la réponse m’est venue de manière évidente pour le cas de Google… centraliser les systèmes d’exploitation sur ces serveurs ! Officiellement pour une meilleur QoS, officieusement pour obtenir encore plus de données et personnaliser encore plus l’expérience utilisateur.

Cette hypothèse est d’autant plus plausible quand on sait que google possède aujourd’hui toutes les briques d’un os dans le cloud (système de mail, interface utilisateur, assistant personnel, application de bureautique, système de stockage,…) et donc qu’il serait très simple pour eux de simplement les utiliser de manière déportée pour un nouvel OS.

Autres “enablers”, l’arrivé de la 5G. Cette technologie sans-fil permet d’avoir des débits encore plus important et des latences faibles avec le low-latency (principale contrainte pour un OS, la réactivité).

Bientôt un OS dans le Cloud de Google par la 5G de Huawei ?

De tout ça, je me dis que certes, Google a beaucoup d’avance et devrait prendre le marché, mais c’est aussi une formidable opportunité pour l’Open-source de développer un OS et un internet totalement décentralisé et ouvert…

Je suis impatient de voir comment tout cela va évoluer au cours des futures années. Nous sommes à l’aube d’un futur qui promet décentralisation, IA, AR où la bataille de l’hégémonie sera peut-être plus violente qu’aucunes autres batailles dans l’informatique !

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Octavien de Mehun
Octavien de Mehun

Written by Octavien de Mehun

Chercheur et Communiste. Sujets d’études: Réseaux informatiques, Philosophie onthologique et Politique, Linguistique, Physique théorique, Architecture.

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