Lectures et relectures en temps de confinement
Lisez, retrouvez aussi ce sens de l’essentiel…
Comme l’a dit notre Président le 16 Mars, “lisez, retrouvez aussi ce sens de l’essentiel”. Il est vrai que j’avais besoin de ce temps bénit où je pourrais retourner à ma première amie, la connaissance sans but.
Chaque jour depuis le début du travail de thèse, je sacrifie un peu plus cette amie. Tout mon esprit est focalisé sur un sujet, omettant la diversité des savoirs. J’ai donné du sens à mon travail mais en m’éloignant de l’essentiel.
Le confinement, redonne ce temps chez soi, entouré de ces livres, de ces affiches, de ces notes mais avant tout de sa solitude. Chez moi, il y a avant tout une grande étagère remplie d’ouvrage de tous les sujets. Il y en a également une pile qui n’a fait que gagner en taille ces derniers mois sur la table de chevet. Mon objectif pour ces 2 premiers mois de ce premier confinement a été de débarrasser la surface de cette petite table de bois, la soulagée du poids papier. C’est la liste de mes lectures, relectures que j’expose ici, surtout pour moi, pour me rappeler, qu’en ces temps d’anxiété, de privations de liberté, de solitude, la littérature et les savoirs ne nous abandonnent jamais.
La peste
S’il n’y a qu’un classique sur l’Épidémie a lire, c’est bien sûr celui-ci. Je n’ai pu céder à l’appel de le relire pour au moins la dizaine fois. A en croire sa page wikipedia, beaucoup de personne ont décidé de s’y replonger. Personne ne pourrait leur en vouloir ou les condamner.
Ce roman est un pur chef d’œuvre camusien. Au même titre que l’Étranger, le mythe de Sisyphe, ou les Justes, Camus sait nous écrire l’Existence en nous piquant au vif. La Peste, c’est un simple carnet de chroniques du quotidien rédigé par un journaliste dans une ville, Oran, confinée pour un épisode peste comme on pouvait encore les vivre au siècle dernier.
Plus que la Mort, c’est la Peur de la maladie qui semble nous accompagner. Cette lutte de tous les instants du médecin, les comportements quotidiens des habitants, confinés à l’échelle d’une si grande ville. Tous les comportements humains sont présent. Camus écrit la Vie. La libération est terrible. Frustrante. On ne peux pas ressortir de l’histoire ainsi, sans y supporter une part du sentiment absurde de l’existence.
Dites, docteur, c’est vrai qu’ils vont construire un monument aux morts de la Peste ? — Le journal le dit. Une stèle ou une plaque. — J’en étais sûr. Et il y aura des discours. — Je les entends d’ici: “Nos morts…”, et ils iront casser la croûte.
Quand la Pandémie sera passée, que nous reprendrons nos vies comme avant, il faudra dénoncer ceux qui font les discours et iront casser la croûte pendant que l’on pleure encore un peu nos morts.
Les luttes de classes en France au XXIe siècle
Si la crise sanitaire actuellement nous a montré quelque chose, c’est que notre pays n’est plus la puissance que l’on croit. Lorsque l’on doit nous battre avec les autres pays pour avoir accès à des bouts de papiers protecteurs à des prix défiant toutes concurrences; Lorsque l’on doit choisir qui vivra car il manque des places à l’Hôpital; Lorsque notre approvisionnement alimentaire est mis à rude épreuve car nos “alliés” producteurs ne nous vend plus de blé; Peut-on encore croire que notre Puissance est prise au sérieux à l’étranger ?
Cette contraction de la puissance française, E. Todd l’explique dans de nombreux ouvrages. Nos élites nous ont trahi. Elles ont vendus toujours plus de souveraineté pour un peu plus de profits. La capitalisme français s’est accommodé à l’idée d’un français consommateur et d’un chinois producteur. Cette idéologie du tiroir-caisse a détruit l’ouvrier, l’employé, la précarisé ici, l’environnement et la vie humaine là-bas. La Luttes des Classes, concept le marxiste des concepts marxistes, n’a jamais cessé avec la fin de l’histoire prophétisée en 1990. Dans son dernier ouvrage, Todd analyse d’une manière socio-historique cette luttes de classes en France depuis le début de la dernière phase de la desindustrialisation en France, jusqu'au mouvement des Gilets Jaunes et les Elections Européennes de 2019.
Armé d’outils statiques, de cartes et de chiffres, on y découvre le sens profond du vote des différentes classes sociales, qu’elles sont elles, quelles sont leurs intérêts. A de nombreux endroits, nous sommes surpris de voir certains de nos préjugés déconstruit en règle, d’autres en sont confirmés.
Un exemple pour le premier pour moi est le niveau intellectuelle des élites universitaires. On pourrait penser que les détenteurs d’un BAC+5 seraient plus cultivés et plus à même de mener un raisonnement complexe par rapport à un détenteur d’un Bac Pro, il n’en ai rien, avec un affaissement intellectuel des élites depuis 40 ans…
Un exemple pour le second est celui de l’opposition forte entre le vote Macron et Rassemblement national. L’anti-corrélation entre les 2 est très forte, comme on pourrait s’y attendre, c’est ici démontré avec des chiffres et des graphiques. Pour autant, ces 2 votes ne sont pas majoritaires dans le pays… le pays n’a jamais été autant fragmenté politiquement depuis la reconstitution du bloc bourgeois. Les droites et gauches classiques ne sont pas encore stabilisés. Pour autant, Todd souligne le fait que la classe qui vote FN le plus est constitué de gendarmes, de policiers et de militaires (chiffres à l’appuis). Or, la classe bourgeoise que Macron a réussi à réunifier sous son étiquette use de plus en plus de cette force contre le mouvement social. Donc, malgré un vote antagonistes, Todd soulève l’idée qu’une convergence idéologique est à l’oeuvre, menant vers un parti “libéral-fascisant”. Terrifiant. En face, pas de parti du Peuple comme le Parti Communiste a pu l’être dans le passé. Seulement des mouvements sociaux toujours plus nombreux et décentralisé. Nous y arrivons, les luttes de classes en France n’ont jamais été aussi active qu’aujourd’hui. Ajoutons à ça l’idéologie européenne, les instabilités mondiales, le risque climatique et nous obtenons des conditions proches que ce que nous avions dans les années 30 au moment des révolutions fasciste, communistes et syndicales.
Dictionnaire de la Philosophie
D’aussi loin que je me souvienne, ce livre a été dans ma bibliothèque. J’en ai parcouru les définitions des dizaines de fois. Il m’a donné des envies de découverte des philosophie de Descartes, Spinoza et Sartre. Mais curieusement, je ne l’avais plus ouvert depuis des années, le dictionnaire de philosophie de Stanford l’a depuis longtemps remplacé. Notamment car les doctrines de pensé évoluent et cet ouvrage revenu des années 80’s ne fait plus date.
Pour autant, c’est justement cette âge qui donne de l’intérêt à la relecture. Car aucune définition n’est parfaitement objective sur sa forme, sur ces exemples, parce que le choix des définitions, des personnages historiques, des oeuvres est centrale pour ce type d’ouvrage au nombre de pages limités, une métalecture nous apprend énormément de chose.
S’il y a bien une phrase qui semble nous ramener à une époque révolue, c’est celle extraite de le définition du sens de l’Histoire. “Plus concrètement, s’oriente-t-elle dans le sens du capitalisme ou du communisme ? les analyses les plus récentes révèlent à ce sujet un infléchissement du capitalisme vers une certain planification socialiste, et une évolution du communisme, contemporaine de l’élévation du niveau de vie, et dans le sens de la propriété privée et des initiatives individuelles. La philosophie de l’histoire aperçoit, en l’absence d’accident, la possibilité, d’une synthèse positive des deux systèmes, au terme de l’actuelle coexistence pacifique”. Ce que l’on peut dire, c’est qu’il y a une un accident de parcours… Pour en être aujourd’hui à des Politiques toujours plus libérale…
Une histoire populaire de la France, G. Noiriel
A l’image d’Howard Zinn en 1980 avec son histoire populaire des Etats-Unis, Gérard Noiriel que j’ai eu plaisir à rencontrer en conférence nous livre une histoire de la France depuis la guerre de 100 ans jusqu'aujourd’hui mais du point de vue de son Peuple à la différence de tous les livres d’histoire qui la raconte selon des grandes dates et de grands personnages.
Le Peuple est une composante motrice de l’histoire. Ce Peuple dans toute sa diversité est la seule à faire l’Histoire… du moins, d’un point de matérialiste historique.
De toutes évidences, Noiriel est de ce point de vue là car on y suis un Peuple, divisé, antagoniste à travers une Histoire que l’on connaît très bien, mais que l’on redécouvre par ces yeux. Revivre la belle époque, la Révolution française, les années 30 comme si on y était, à notre place, celle du français.
L’épilogue écrit après le soulèvement des Gilets Jaunes, nous rappelle que la lutte des classes sous Macron est toujours le moteur de l’histoire et surtout il conclue avec cette dose d’espérance pour un avenir progressiste, celui du soulèvement mondial de la jeunesse pour un monde plus écologiste.
Le procès, Kafka
Kafka a ça de fort, c’est qu’avec des images du quotidien, il nous fait ressentir une angoisse, un dégoût, une injustice du monde qu’il nous propose. Le procès, c’est cette angoisse d’un sort qui est inéluctable. Dès le premier chapitre et la visite de ces 2 agents pour une accusation dont on ne sait rien, le sentiment de la mise en route d’un engrenage est pressant. Chaque chapitre n’est qu’un chapitre de répit avant la fin. Chaque nouvelle rencontre n’apporte que confusion. Le procès devient certains alors qu’au début il n’était qu’hypothèse.
Heureusement pour nous, le confinement a un sens, le confinement a une fin mais n’oublions pas que d’autres engrenages nous déterminent sans raison.
21st century C
Voilà une lecture qui peut paraître particulièrement hors-sujet. Il est vrai. Pourtant, ce manuel de langage C a profondément changé ma façon de travailler. Il m’a démontré que ce vieux langage de 1972, le C, que l’on m’a appris comme premier langage de programmation informatique, est en réalité, parfaitement en phase avec son temps sur de nombreux points.
Pour resituer, le C est le langage de tous les systèmes d’exploitation, celui de toutes les applications embarqués (IoT) et de beaucoup de logiciel très largement utilisé. Il permet une gestion poussé de la mémoire et un typage fort. Ceux sont les 2 principaux points selon moi qui le font délaissé. Trop contraignant, possiblement buggé si mal utilisé,… il a été le calvaire de beaucoup de développeur. En réalité, avec les conseils de Kleens, l’utilisation d’outil de debugging et de gestion de projet, le C reste bien un langage fonctionnel en notre temps du Python, du machine learning, de Javascript et du web.
Remains of the soviet past in Estonia
Durant ce confinement, on a réentendu parler de socialisme, chinois en particulier. Ce “communisme” autoritaire à la chinoise, serait une réponse pour une gestion efficace d’une crise sanitaire d’ampleur. Surtout comparé à nos démocraties libérales. Il se trouve que beaucoup ont des doutes sur la réalité des chiffres. Combien de morts, combien de contaminés ? Que sont devenus les médecins qui ont alerté les cadres du parti au début de la crise ? D’où une réflexion que j’ai eu, comment aurait réagit l’Union soviétique ? que ce serait-il passé dans cette vieille confédération communiste, autrefois antagoniste des Etats-Unis mais aussi de la chine ?
A cette occasion j’ai relu beaucoup sur le fonctionnement du système soviétique, la communication, les relations extérieurs… Mais inévitablement quand je lis à son sujet, j’aime me replonger dans les dernières années de vie du bloc de l’Est et l’après. Que sont devenus les anciennes républiques populaire socialistes ? J’ai sélectionné ce livre paru aux presses de l’UCL, qui nous donne une analyse de la gestion de la mémoire dans l’ex-RSS d’Estonie.
Ce pays en particulier car j’ai eu la chance d’y étudier, et j’ai notamment beaucoup appris sur la vie des gens en ce temps-là et la vision que les estoniens ont sur leur propre passé. J’y ai retrouvé beaucoup d’observation et sentiments que j’ai eu. Il est agrémenté de très belle image et d’histoires particulière intéressante comme celui de l’aéroport militaire de Tartu.
Lenine a quitté les places de villes mais il est toujours un peu partout, dans les décharges, les parking. Et c’est peut-être ce qui est important avec l’Histoire, c’est que jamais elle s’efface complètement, malgré les choix politiques. Une partie de la population, d’origine russe, regrette ce temps où la Santé était gratuite, à la différence de l’Estonie européenne où sans assurance privé, la sécurité est minimale et la Santé devenir trop cher pour certains…
La formule du savoir, Lê (Sciences4All)
Ce livre est un gros morceau qui attendait que j’en découvre la synthèse. C’est surtout un gros morceau qui était dans ma librairie epub depuis trop longtemps. Ecrit par le vidéaste de l’excellente chaîne youtube, Sciences4All, il est une défense d’un principe épistémologique, celui du Bayesianisme. De la simple formule de Bayes que l’on apprend en probabilité au lycée (ci-contre sur la couverture), il en vient à nous parler de la Vérité Scientifique, du sens de l’Univers et termine par de la philosophie Morale. Chaque chapitre finalement est le développement d’une pensé bayesienne sur un domaine ou ses conséquences particulières.
Ce livre me paraît être l’unique à lire pour s’introduire à cette méthode qui dit que “tous les modèles sont faux” et que “la méthode scientifique est fausse”. Tous les grands principes et les arguments s’y trouve. Je le conseille notamment à tous les chercheurs et étudiants qui souhaitent porter sur l’épistémologie des sciences.
Je regrette désormais de ne pas en avoir compris la substance plus tôt. Je ne dirais pas que je suis maintenant un bayesien convaincu. Pour autant, au cours de mon travail de recherche, je continuera à méditer la méthode, les implications, le sens de la formule. Peut-être un jour je comprendrai pourquoi le bayesianisme est la philosophie du savoir qu’il me faut pour être un meilleur chercheur. Lê a lui même méditer cette formule pendant 3 ans pour arriver à être convaincu, suffisamment pour nous démontrer de sa puissance dans ce livre. En tout cas, au-delà d’apporter des réponses au sens du savoir ou la vérité de la méthode scientifique, il pose des questions pour quiconque travaille ou a travaillé dans les Sciences ou la Philosophie.
Au cours de mes divagation sur Amazon, à la recherche de collection à lire, je suis tombé sur une série des presse d’Oxford, “A very short introduction”. Il se trouve que cette collection possède 3 sujets que je souhaitais aborder, sans trop savoir par où. La théorie des jeux (que je n’avais exploré jusque maintenant que par les mathématiques), les pandémies passées, en lien avec la situation actuelle et la Philosophie Politique. Avec des ouvrages de moins de 200 pages, bien sourcés, sur des centaines de sujets, j’en ai dévoré une dizaine, et sûrement plus dans les mois qui viennent (surtout dans le cas d’un second confinement). J’en ai choisi ici quelqu’uns que j’ai appréciés, mais en réalité, il y a forcément un sujet intéressant pour n’importe qui dans cette collection !
Game theory
La Théorie des jeux. Plus qu’une Théorie, c’est notre vie. A partir du moment où 2 sujets interagissent dans un cadre (avec des règles), les 2 sujets vont vouloir maximiser (ou minimiser quelque chose) en usant de stratégies, de stratagèmes ou techniques. C’est vrai pour les jeux de société, mais c’est aussi vrai pour un acheteur et un vendeur sur un marché, c’est vrai aussi pour deux machines qui essaient d’accéder au réseau, c’est aussi vrai d’une majorité et d’une opposition en Politique. Tout est un jeu, et Nash en a conceptualisé l’essence même avec un tout petit théorème. En démontrant qu’il existe toujours un équilibre (de Nash) vers une stratégie (mixte), Nash a fondé un domaine qui encore aujourd’hui fait des prix Nobel.
Jusque maintenant, je n’avais étudié la théorie que par son côté “concept” mathématique et pas très en détail. Cet ouvrage au contraire, ne parle jamais maths. Il démontre par l’exemple les grands concepts, les applications et la puissance de la théorie des jeux. Chapitre après chapitre, on comprend mieux le fonctionnement des compromis, le choix des stratégies optimales, bref, on comprend un peu mieux notre monde.
Par les nombreuses références à la fin de l’ouvrage, il est facile de poursuivre et de transfigurer un monde que l’on ne vera finalement plus que comme… un jeu gigantesque ou des joueurs et des groupes de joueurs, consciemment ou inconsciemment inventent et appliquent des stratégies pour maximiser des heuristiques… pas toujours très rationnelles. Il serait intéressant de mettre certaines références de la théorie des jeux avec le bayesianisme lu plus haut et voir comment construire un modèle du monde probabiliste de stratégies mixtes.
Pandemics
A la recherche d’introduction à un sujet pour aborder cette collection, “Pandemics” a semblé évident. Comment nos ancêtres ont vécu les épidémies du passé ? Au travers de l’histoire des 7 faucheuses de l’Humanité, la Peste, la variole, la malaria, le choléra, la tuberculose, la grippe espagnole et le Sida, la psychologie des hommes se révèle. Leurs choix, leurs croyances. En particulier, j’ai été frappé par les parallèles que l’on peut faire entre la grippe espagnole de 1919 et la pandémie de coronavirus de 2020… Mais bon, faire des parallèles simplistes sur des évènements passés ne permet pas de tirer des conclusions sur le présent… Pour autant, faisons attention à la seconde vague !
Political Philosophy
La Philosophie est la mère de toutes les Sciences. La Philosophie c’est surtout se poser des questions sur tous les sujets de l’Esprit. L’organisation de la société est un de ces grands défis infiniment compliqué à résoudre, l’augmentation de la complexité suivant l’augmentation de la population en interaction. La Philosophie Politique est la noble branche de la Science Politique, ou plutôt, la Science Politique est la branche vulgaire de la Philosophie Politique qui étudie les aspects de l’organisation des société humaines. Le premier grand philosophe a avoir réfléchi à ces questions est bien sûr Platon avec sa grande oeuvre “la République”, le plus clairvoyant sur les stratagèmes, machiavel et mon préféré, Rousseau.
Ce que j’ai trouvé intéressant avec cette courte introduction, c’est le plan d’introduction qui est le suivant. Pourquoi avons-nous besoin de philosophie politique, qu’est-ce que l’autorité politique, la Démocratie, la liberté et les limites du pouvoir, la Justice, les nouvelles questions du féminismes et du multiculturalisme (ou post-colonialisme) puis le sens des Nations, de l’Etat.
L’ouverture avec ces deux derniers chapitres (féminisme, Etat-Nation), m’a posé beaucoup de question pour mes questionnements politiques futurs. Dans un monde où l’on ne peut plus ignorer les mouvements d’émancipation féministes et raciaux, où l’état nation se renforce à certains endroits, se substitue au supra-national dans d’autres, ceux sont de très bon questionnement pour appréhender notre futur. Pour autant, au vu de l’actualité, il ne dit rien sur la communication politique et la gestion de crise en Politique… mais ça, se serait des sujets pour la branche vulgaire plus que pour la noble philosophie.
Socialism
Je n’avais pas prévu d’écrire sur cette introduction au socialisme. Comme je n’écris pas sur l’introduction au néolibéralisme que j’ai également lu. Pour autant, après une introduction historique tout à fait classique comme on peut en lire une plus synthétique et factuel sur Wikipedia, nous avons le droit à un chapitre tout à fait intéressant “Communisme cubain et social-démocratie suédoise”.
Il est vrai que ces 2 régimes se réclament du socialisme, et ce, depuis au moins les années 60 (Cuba depuis en gros la révolution de 1959, en Suède, depuis que le parti social-démocrate est au pouvoir, donc presque sans discontinue depuis 1930). Pour autant, dans l’esprit de tous, la Suèdes est un Etat démocrate, fonctionnelle, capitaliste et Cuba un horrible pays communiste et totalitaire. En réalité, la situation politique est beaucoup plus compliqué. Une chose en commun, ce mot de Socialisme. Par des voies différentes, les dirigeants de ces 2 pays ont voulu infléchir le destin de leur nation pour une abolition, du moins, une régulation du capital. La conclusion est tout de même que ces 2 formes de socialismes ont échoué, à Cuba, la population est encore mal nourri et équipé, en Suède, le parti a concédé énormément au capital (cf. Ikea), affaibli les syndicats et finalement étouffé la lutte de classes… entraînant une monté de l’extrême droite suédoise.
Cette introduction commence a dater au vu des évènements politiques récent, la monté des nouveaux travaillistes anglo-saxon (Sanders et Corbyn), l’ecosocialisme de Mélenchon, le populisme anti-austérité de Syriza en Grèce… Mais pour tout ça, il y a tonne d’ouvrage récent à propos des “nouvelles gauches”.
Marx
Enfin, Il n’est jamais trop tard pour lire Marx. Marx a tout décrit, de son regard scientifique, il analyse les mouvements sociaux, l’économie capitaliste, les grandes tendances politiques, l’Histoire. Même en temps de pandémie globalisé, de risque écologique, il a toujours quelque chose à nous dire.
Enfin terminons, par un peu de poésie pour ne pas oublier de s’évader au loin, porté par les vers de grand écrivains.
La poésie, beauté ultime de l’écrit humain, est surtout un plaisir de l’esprit, toujours à même de déconfiné les mots pour des corps enfermés.
La poésie est vitale dans l’apport d’un sens à un monde, toujours aussi dangereux, toujours aussi complexe, toujours aussi absurde.
Terminons par les plus beau vers de Valéry, des vers qui à chaque fois me font bouillir pour la liberté. Et n’oubliez de revenir à l’essentiel, lisons.
Le vent se lève!… il faut tenter de vivre !
L’air immense ouvre et referme mon livre,
La vague en poudre ose jaillir des rocs !
Envolez-vous, pages tout éblouies !
Rompez, vagues! Rompez d’eaux réjouies
Ce toit tranquille où picoraient des focs !